Ma brillante semaine Haute-Jo, saison 2

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Nous sommes déjà le 21 juillet, et il s’est passé 10 jours depuis la fin de la Jewelry week. Autant dire que la suite de mes péripéties place Vendôme chez les grands de la joaillerie est un peu périmée, et que tous les spécialistes attitrés ont déjà livré leurs coups de coeur depuis belle lurette. Et puis canicule faisant, on a plus envie de se lâcher sur les bracelets mexicains et les colliers coquillages que sur les carats, comme dit Sandrine Merle dans sa brillante rétrospective joaillière du supplément des Echos.

Moi je n’ai pas tout vu, car en tant que modeste (mais pas petite) blogueuse, je ne suis pas (encore) invitée partout, et particulièrement pas dans les présentations les plus prestigieuses. Il me faut gagner mes galons de média qui compte dans ce domaine avant d’être conviée à Capri (Vuitton), en Provence (Cartier), ou au diner hype Bucellati (Paris). Donc finalement je n’ai pas grand-chose de croustillant à vous raconter, et chacun sait que c’est la croustille qui m’amuse.

J’ai bien remarqué que la présentation des collections de haute joaillerie était en train de rejoindre les standards show off de la mode. Il y a des mises en scène spectaculaires, des lieux sublimes, et de la itgirl, mais en même temps, il y a encore beaucoup de marques qui restent enfermées dans leur écrin du XIXème  .

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Ce n’est pas forcément une critique, car quand j’arrive dans les sublimes salons de Chaumet, au premier étage du 12 place Vendôme, je me pâme devant le portrait en pied de Joséphine, et je peux passer une heure à admirer les gouaches d’archives, les citations poétiques concernant l’impératrice, et ses sublimes aigrettes. J’aime les marques qui ont une histoire, car c’est cette histoire qui les rend fascinantes, ancrées dans la tradition.

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Mais je dois avouer que j’ai eu plus de frissons devant la mise en scène futuriste de Chanel à l’intérieur de l’école de Médecine, qui mêlait hardiment décor surréaliste de galerie de miroirs, sons, lumières et images projetées de mégapoles la nuit, que devant les lambris dorés de la célèbre place joaillière.

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Et puis il y de l’intérêt quand le style bouge, quand une marque fait un produit qui la sort un peu de son sillon.

Bien sûr, on attend de la place Vendôme de la prouesse technique et des pierres d’exception, mais cela me laisse un peu sur ma faim.

C’est peut-être ce pincement au cœur qui me manque quand je vois cette avalanche de trésors, ce truc qui fait que j’aime un bijou, que j’en suis amoureuse, que je pourrais le contempler mille fois sans jamais m’en rassasier la vue, que je ne pourrais vivre sans lui, bref, il me manque la chaude vibration du coup de foudre.

Tout ce qui est excessif devient insignifiant, c’est un peu l’impression que j’ai eue en regardant cette succession de rivières de diamants et de bijoux sans prix (dont beaucoup étaient déjà achetés d’ailleurs… notre terre a son quota de gens immensément riches). Au bout de 3 jours je ne voyais plus grand chose, et ce qui me touchait n’était pas forcément ce qu’il y a avait de plus spectaculaire, mais de plus insolite.

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Comme cette manchette en or-galuchat légèrement orientaliste de la collection Talismans de Chanel, ou le merveilleux collier de chaînes et pampilles de Tiffany, qui m’a donné la folle envie de revoir la mythique Audrey Hepburn, dans le non moins mythique film « Breakfast at Tiffany’s ».

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Regardez moi cette fête chez Miss Hepburn dans le film, et ne dites pas que les années 60 à NY étaient coincées !! Audrey y est ravissante, magnétique, pétillante et insolente, je viendrais bien la rejoindre, avec un fume-cigarette démesuré, et le sublime collier en diamants… de chez Tiffany.

Audrey était un choix périlleux pour le producteur du film, qui aurait préféré la blonde Maryline, incontournable à l’époque, ou la rousse Shirley Mc Laine, au charme un tantinet provocant. Mais c’est grâce au choix d’Audrey Hepburn, l’ingénue de Sabrina, que le film a pris cette dimension magique, elle a su comme personne incarner ce personnage ambivalent qui navigue entre fragilité et séduction. Un choix insolite qui touche au cœur, comme le sont, parfois, les plus merveilleuses pièces des collections haute joaillerie de la place Vendôme.

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