Mon autre truc pendant cette période de Noël, c’est de me dire que je vais changer. Même si c’est une utopie, ça me fait toujours beaucoup de bien d’y croire, cette foutue analogie avec le père Noël ….

La fin de l’année s’annonce, et je griffonne déjà mentalement mes listes de bonnes résolutions, histoire de démarrer dans une peau neuve la nouvelle ère qui s’annonce.

Cette année, pas de voyage prévu au bout du monde, donc pas d’évasion géographique en perspective, je me suis donc rabattue sur le concept du voyage immobile. Paris déborde d’occasions de voyager dans des univers intellectuels et artistiques, me voilà donc partie au pays de la culture, ce qui présente le double avantage de me dépayser et de cocher la case « curieuse et cultivée » dans la liste de mes nouvelles qualités 2015.

Pourquoi s’intéresse-t-on à une chose plutôt qu’à une autre ? Le faisceau des coïncidences m’a porté sur l’exposition « Sonia Delaunay, les couleurs de l’abstraction », au Musée d’Art moderne. Cathy Waterman, quand je l’ai rencontrée chez White Bird, revenait de l’exposition enchantée, ça a été mon premier stimuli.

En faisant ce post sur mes cadeaux préférés chez Brooke Gregson, je me suis souvenue que Brooke était au départ designer textile, et que ses créations sont totalement imprégnées de sa maîtrise des couleurs et des matières. Il y a eu tout à coup ce besoin urgent d’aller voir les œuvres de Sonia Delaunay, artiste prolifique et aventurière d’avant-garde, pressentant que son travail était une véritable mine d’inspiration pour les créatrices de bijoux.

Je dois dire que j’ai eu un véritable choc visuel en découvrant l’univers de Sonia Delaunay. Des tableaux monumentaux, en passant par les dessins, gouaches, pastels, crayons gras, encres, cires, tissus, supports de poèmes, robes, objets, toutes les créations de l’artiste sont vibrantes de vie, de mouvement, et d’énergie. Passer dans les salles successivement baignées de lumière ou d’obscurité pour contempler ces créations colorées, c’est éprouver la même fébrilité réjouie que devant le tiroir bourré de trésors de mes joailliers préférés.

D’ailleurs j’ai fait l’exercice de rapprocher les bijoux de Brooke des tissus de Sonia, j’y vois la même envie : faire entrer l’art dans la vie quotidienne.

Et puis il y a la personnalité de l’artiste, touche à tout, d’une curiosité insatiable, mêlant allègrement vie privée et vie publique (elle est l’alter-ego artistique de son mari Charles Delauney) et elle a vécu cette période trépidante du début du siècle, où les artistes vivaient en collectifs, fusionnant avec bonheur leurs talents. Ses meilleurs amis étaient les stars littéraires des années 20, Blaise Cendrars et Apollinaire, c’est dire si elle mérite sa place au casting du Minuit in Paris de mon cher Woody !

Pour revenir à Brooke et à mes bijoux favoris dans son univers subtilement coloré, voilà mon tiercé gagnant : sa bague diamant slice, une merveille absolue aux reflets changeants, alliée à sa fameuse bague « circle » en or rose, et ses ravissants bracelet tressées d’or et de soie.

Chez White Bird, de haut en bas et de droite à gauche:

Bague « slice cut diamond » : 3900 €

Bague « circle » : 790 €

Bracelet « orbit labradorite : 830 €

Bracelet « diamond globe » : 1300 €