La Rose rédemption

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C’est une petite histoire de bijou qui parle d’une bague en forme de rose, et d’une séparation.

Une histoire pas classique, je vous laisse juge.

Sophia est une vraie Parisienne : elle est née à Marseille, elle a, à son grand dam, gardé ce petit twist d’accent chantant si caractéristique, mais elle a tellement adopté la capitale que plutôt se faire couper en morceaux que de vivre ailleurs. Elle combine une étonnante force de caractère (elle gère d’une main de fer son labo qui tourne à plein régime), et un physique diaphane de jeune fille en fleurs à la David Hamilton.

Elle est raffinée jusqu’au bout des ongles, son appart est meublé de quelques trouvailles vintages années 50, d’un immense tableau tout blanc d’un designer hype (peux pas comprendre, suis pas dans l’art…), ses fleurs sont artistiquement disposées dans des soliflores super designs qui ressemblent aux tubes de son laboratoire, elle achète son pain chez Poilâne rue du Cherche Midi, son brie aux truffes chez Barthélémy rue de Grenelles, ses légumes au marché bio des Batignolles, et ses macarons chez Ladurée.

Elle a un style bien à elle, un mix hyper féminin-bobo très Vanessa Paradis, et comme nous toutes, elle peut se fâcher très fort avec son banquier pour une sombre histoire de soldes privées chez Anne Valérie Hash. Mais ce qui la rend dingue, mais vraiment dingue, ce sont les bijoux.

Ce qui nous intéresse ce soir là avec les greluches, c’est que Sophia vient de rompre avec son amoureux, ça nous a occupé l’entrée et le plat principal, à analyser les tenants et les aboutissants de la séparation (on est des intellectuelles).

On parlait, on parlait, on sirotait notre vin grand cru, et d’un coup  je l’interpelle pour lui demander d’où vient ce truc qui brille sur sa main, qui me fait des clins d’œil depuis l’apéro (déformation professionnelle, je matte tous les bijoux). Elle enlève la bague et me la tend avec un sourire mi-figue mi-raisin:

 « C’est ma bague de séparation ».

Bon moi je regarde la chose, bon sang, mais c’est la rose pavée de la célèbre ligne Bois de Rose de Dior !!!

Sidération absolue autour de la table. On a toutes en tête le cas des mecs qui font trop de cadeaux, c’est louche, de ceux qui n’en font pas assez, c’est minable, mais on n’avait jamais vu le cas du cadeau clap-de-fin.

Sophia explique :

«  En 4 ans, il ne m’a jamais offert un seul bijou, alors qu’il savait que c’est ce que j’aime le plus, et puis quand on s’est séparés, il est arrivé avec ça. »

Bon, dire que Sophia a rompu avec ce type-là parce que c’était un énorme radin serait un raccourci indigne de nous.

On a polémiqué jusqu’au bout de la nuit sur ce geste qui ressemble à une rédemption, sur sa forte portée émotionnelle, et sur le fait de savoir si c’était « bien » ( au sens moral du terme, parce qu’on est aussi des justicières de l’éthique féminine…) ou pas de porter cette bague rose.

Comme souvent, c’est Marion qui a eu le mot de la fin :

«  Ce qui est terrible, c’est qu’il savait parfaitement comment il pouvait te toucher, te faire plaisir, et en 4 ans, il ne l’a jamais fait… »

Personnellement, la rose, je la préfère en vrai, mais il y a certain bijoux qui trouvent leur place dans ma petite sélection.

Et vous, ça vous est déjà arrivé le coup de la « Rose Redemption » ?

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2 réflexions sur “La Rose rédemption

  1. Cette histoire inspire réflexion!
    J’aime beaucoup cette bague en forme de rose, ce qui m’aurait posé problème! Me connaissant, je la lui aurais jeté à la figure, tout en regrettant simultanément ce geste idiot!

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