En rentrant à Paris, la semaine dernière, je me suis dit que j’avais tout raté de la rentrée : premièrement, le salon Première Classe, secondairement, l’éjection de Claire Chazal du JT de TF1.
Mais aussi, pas eu le temps de plonger dans le catastrophisme ambiant, pas été embarquée par la vague d’émotion suscitée par la terrible photo de l’enfant sur la plage de Bodrum, pas eu le temps de réfléchir sur ce qui fait notre chance ou notre malchance « d’être né quelque part », pas eu le temps de me demander qui était responsable de cette immense catastrophe.
L’Occident ex-colonisateur arrogant et décadent ? L’ancien dictateur Syrien qui refusait l’alternance ? La France qui nourrit en son sein une génération de musulmans en dérive sociale et identitaire, prête à partir au djihad ? Le monde arabe, qui passe son temps à taper sur l’Occident sans reconnaître les fautes de ses gouvernements ? L’Arabie saoudite, qui a biberonné Ben Laden puis les révolutionnaires anti Bachar devenus Daech ? Les Américains qui en renversant le régime de Saddam Hussein ont contribué à établir un climat d’instabilité explosif en Irak, et favorisé une lutte sans merci entre chiites et sunnites ? Et j’en passe …
Les choses sont compliquées, et BHL, Onfray, Zeymour et Finkielkraut ont beau se taper dessus par coups de gueule interposés dans les médias, personne ne peut plus démêler le fil des responsabilités, ni trouver la voie de sortie de cette pelote infernale. Alors que nous reste t-il, à défaut de comprendre et d’agir, sinon la compassion ? Cette réponse, bien que naturelle et généreuse, me semble insuffisante, déficiente. J’aimerais tellement quelque chose de plus efficace, que la raison fasse équilibre à l’émotion, qu’on se batte, qu’on avance… Mais je ne vois pas de solution, et cela me désole.
Je me dis que faire rêver les gens avec de belles choses contribue aussi à une vie meilleure, et ce mantra un peu facile me permet d’avancer. En cela, je me fie à Stendhal qui affirmait que «La beauté n’est que la promesse du bonheur ». Et pour le coup, le bonheur, ça met tout le monde d’accord, on est forcément pour, non ?!
Aahh ça va mieux… finalement c’est très libérateur de s’énerver une petit coup, ça ne résoud pas les problèmes, mais on se sent mieux.
J’en reviens à ma vie, et à ma mission première, qui est de vous parler de l’actualité bijoutière.
Donc cette semaine, je vous ai fait mon store check des nouvelles jolies boutiques de la rentrée.
Allons y, suivez moi, découvrons ce qui nous rendra la rentrée pétillante et joyeuse, venez découvrir mon petit parcours parisien des nouvelles boutiques qui enchantent les yeux et l’humeur, par leurs décorations ravissantes et parfois étonnantes, l’accueil chaleureux, et la joie de découvrir toujours et encore, de nouvelles belles choses.
WHITE BIRD, 7 bd des Filles du Calvaire, 3ème :
Dans ce fameux boulevard devenu hype depuis l’installation de MERCI, Stéphanie Roger nous convie dans sa nouvelle boutique White Bird, qui relaiera dans le Marais ses choix de bijoux poétiques, imaginés par des créateurs dénichés partout dans le monde. Une boutique charmante, un quartier génial, à ne pas louper quand on passe dans le 3ème.
APRIATI, 310 rue saint Honoré :
Nouvelle boutique aussi pour Apriati, ma marque Grecque chouchoute gérée en France par la Martine Chelly’s family. Un merchandising époustouflant de pureté, une vitrine magique, avec des bijoux en lévitation qui jouent les derviches tourneurs, un choix incroyable de bracelets liens ornés d’une multitude de choses précieuses et raffinées… Presque en face de chez Colette, dans le triangle de la branchitude et des bijoux, à ne pas manquer quand on passe dans le 1er.
MAD LORD : 316 rue Saint honoré, en fond de cour
Créée par un couple passionné de bijoux et accessoires pour homme, cette boutique est une mine pour les mecs qui ne savaient pas ou trouver de beaux bijoux. Les bracelets lien en corde cirée super raffinés de Maor Cohen, les joncs en carbone et diamant de Airam, les bagues en argent de Tobias Wistisen et Alberto Gallinari, moi j’avais envie de piquer tous les bijoux de ces messieurs. Et leur sélection femme est aussi super, avec Pascale Monvoisin et Claudia Oddi, entre autres. Juste à coté de la boutique Apriati, en fond de cour, un lieu un peu caché mais plein d’idées.
L’exposition « Brooklyn rive gauche » au Bon Marché :
Une expo qui reprend les meilleurs créateurs du moment de Brooklyn, avec un espace qu’on ne peut pas rater au rez de chauss2E entre la joaillerie et l’horlogerie, et plein de découvertes à faire à tous les étages. Mon coup de coeur va aux bonnets de pêcheur en laine multicolore de chez Lynn et Lawrence, et aux bijoux à superposer de Cartbird. Sans parler du Pop Up Store surréaliste façon galerie de miroir du styliste Thom Browne (photo titre). Jusqu’au 17 octobre, à ne pas rater !