Les voyages dans le temps de Lou Woolworth

La première fois que je suis passée devant la galerie Isabelle Subra Woolworth au 51 rue de Seine, je suis tombée en arrêt devant la beauté des bijoux anciens présentés en vitrine, mais je n’ai pas poussé la porte.

J’étais pressée, et sans doute aussi, impressionnée. Les galeries de bijoux anciens m’en imposent plus que les vitrines des grandes marques de la place Vendôme. Ce monde-là exhale les privilèges aristocratiques, le prestige de la grande histoire, les secrets de familles et les mystérieux réseaux des antiquaires et des commissaires-priseurs. Un monde élitiste, un peu occulte, intimidant.

Comme souvent, le signe du ciel qui m’a permis de vaincre cette ultime (et ridicule) timidité est venu d’Instagram. Parce que les bijoux anciens, eux aussi ont fait leur révolution digitale. Depuis quelques années, si ce marché connait un regain d’intérêt, c’est en partie grâce à ce média essentiel pour les petites marques. Ce qui se cachait autrefois dans d’obscures galeries d’initiés fait aujourd’hui l’objet de magnifiques comptes Instagram qui foisonnent de bijoux hérités du passé.

Parce qu’un bijou ancien, c’est plus qu’un bijou. C’est aussi une histoire, une trace de la virtuosité d’artisanats oubliés, une source d’inspiration extraordinaire, une exquise nostalgie, et pour ceux qui les aiment, un talisman unique.

Et puis il faut le dire, ils sont doués d’un pouvoir magique. On ne choisit pas un bijou ancien, c’est lui qui vous choisit.

C’est ce qui m’est arrivé avec une bague que Lou Woolworth avait postée sur l’Instagram de la galerie.

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Les Odyssées de Sylvie Corbelin

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Sylvie Corbelin est un personnage.

Quand elle m’a ouvert la porte de son appartement niché dans une rue du vieux 3ème arrondissement, j’ai senti que je rentrais dans un univers unique, une sorte de refuge de création, à mi-chemin entre le cabinet de curiosité et l’atelier d’artiste. Elle a tout de suite suscité ma curiosité, vous savez le truc qui s’impose quand on rencontre quelqu’un qui vous captive et vous étonne, entre sentiment de proximité et d’étrangeté. Et puis on s’appelle Sylvie toutes les deux, « Les filles du feu » de Gérard de Nerval, les Sylphides, les nymphes de la forêt… ça porte au romanesque (enfin quand on zappe Sylvie Vartan of course…). J’ai eu l’impression de plonger avec elle dans un univers onirique, un peu magique.

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