Sans verser dans l’astrologie, il y a un point commun entre les mois de septembre et janvier.
Dans les deux cas, on sort d’une parenthèse officiellement enchantée (les fêtes, les vacances), on a débranché tout le système, et on est dans un état second proche d’un coma volontaire et extatique, j’exagère à peine.
Pour sortir de cette apesanteur, une seule solution les médecins vous le diront, le shoot d’adrénaline. C’est communément le retour aux obligations professionnelles qui fait office de shoot, seuls les chômeurs, les oisifs, ou les retraités, à leur grand désarroi d’ailleurs, ne bénéficient pas de ce choc régénérateur. Comme quoi la rentrée est un mal pour un bien, life is going on again.
Parmi les ingrédients du cocktail d’adrénaline, il y aussi le fameux « quoi de neuf ? » de la rentrée, dont tous les magazines font leurs choux gras dès la dernière semaine d’août. Je viens de faire la revue de presse complète du Vogue au Grazia en passant par Elle, Glamour et mon blog trendsetter favori Tendance de mode, et je dois dire que cette avalanche de news hyper connectées participe grandement au réveil de mes cellules grises temporairement (j’espère) assoupies.
Ce qui est nouveau est galvanisant, surtout quand c’est relayé de façon aussi merveilleusement synchronisée dans tous les supports, créant ainsi une vague à laquelle il est impossible d’échapper.
Les hits de la rentrée nous habillent de neuf
nous donnent l’illusion de pouvoir être une nouvelle personne, avec une énergie régénérée, et nous permettent de regagner sagement le chemin nos habitudes quotidiennes (sinon de l’école…), jusqu’à la prochaine vague… de nouveautés.
Dans le foisonnement des news les plus fondamentales, j’ai élu en vrac la consécration du kaki et du noir pour l’hivers 2014-15 (le zéro faute de style), la nouvelle lubie des femmes pour Le Porno et sa star Manuel Ferrara (vé-ri-di-que, de nouvelles perspectives s’offrent à nous Les Greluches !!!), le port de la BO unique dans le défilé Vuitton, l’élection de notre Charlotte Gainsbourg nationale au rang d’égérie de cette prestigieuse marque française, les nouvelles et sublimes pubs de David Yurman et Stella Mc Cartney avec l’indétrônable Kate Moss (suis fan du concept d’indétronabilité, rassurant), l’avènement de Sandrine Kiberlain au rang de grande actrice burlesque (je l’aime celle la ! je vais filer voir Elle l’adore au ciné ), et le nouveau livre d’Emmanuel Carrère, « Le Royaume », je ne résiste pas à son talent de conteur, à ses sujets iconoclastes, et à sa sensibilité ostensiblement écorchée.
Coté sérieux, je veux dire bijoux, sinon quoi d’autre ?
L’actualité est riche. En dehors des habituels salons professionnels Bijorhca et Première Classe qui balisent le mois de septembre, il y a les événements grand public à ne pas rater :
Magnifique et poétique, l’inauguration du nouveau rayon joaillerie du plus beau grand magasin parisien, Le Bon Marché, dès le lundi 1er septembre : un espace entièrement réaménagé au rez-de-chaussée avec les incontournables de la place Vendôme Chaumet, Fred, Dinh Van et Poiray, l’italien Pomellato, plein de nouvelles marques exclusives (le libanais Selim Mouzannar, les grecs Yannis Sergakis et Elena Votsi, le japonnais Tasaki), et une déco thématique qui fait appel à des artistes sélectionnés par le Bon Marché.
Prestigieux, avec l’ouverture de l’hôtel Peninsula depuis le 1er aout au 19 avenue Kleber dans le 16ème, qui abrite la première boutique Parisienne de la sublime marque de joaillerie Eternamé.
Exceptionnel, avec la 27ème biennale des antiquaires qui se déroulera du 11 au 21 septembre au Grand Palais, et dans laquelle seront exposés quantité d’objets d’arts, mais surtout les nouvelles collections hautes joailleries de toutes les marques mythiques de la place Vendôme, dont Chaumet ( je vous ai déjà parlé de sa collection Lumières d’eau).
Sélectif, artisanal, et 100% français, avec l’ouverture du nouveau salon Mes Créateurs Joailliers du 13 au 16 novembre dans le prestigieux Hôtel de l’Industrie sur la place Saint Germain des Prés.
Il n’y a pas beaucoup de lieux où on peut découvrir des artisans joailliers qui créent et fabriquent eux même leur bijoux, loin de la production en série et des lois de la mode et du marketing. J’ai rencontré Myrtille Mousson en Juillet, et j’ai été touchée par la passion de cette jeune femme pour les pièces uniques de joailleries, le monde des pierres précieuses, et l’enthousiasme avec lequel elle porte son projet.
Plus personnel que le salon Kara, le salon Mes Créateurs Joailliers a pour vocation de faire découvrir au grand public des marques singulières, qui travaillent sur mesure sur chacun de leur projets, et qui sont les héritiers d’un savoir faire artisanal ancestral et exclusivement made in France.
Myrtille m’a fait visiter l’Hôtel de l’Industrie dans lequel aura lieu le salon, et j’ai découvert un magnifique hôtel particulier du 19ème siècle donnant sur l’église Saint Germain des Prés, abritant des tableaux majestueux d’anciens patrons de l’industrie et des bibliothèques d’un autre age.
Ce lieu a une histoire, celle des grandes découvertes industrielles et scientifiques du 19ème et du début du 20ème siècle, et c’est déjà un plaisir de déambuler dans ses salons immenses et dans la bibliothèque à étage tapissée de livres, qui servira d’écrin aux exposants. On sent que Myrtille est un peu chez elle dans ce lieu truffé de références historiques, et c’est cette touche personnelle qui donnera une âme à son salon, fidèle à l’esprit des créations de ses exposants qu’elle a choisis un à un suivant son instinct.
J’ai deux chouchous parmi eux : Agop Castany, le plus rebelle des artisans joailliers, Titi parisien de souche arménienne façon tonton flingueur, dont les aphorismes sont aussi décoiffants que ses créations, oscillation subtile entre virtuosité baroque et exercice de style punk.
Et Anais Rheiner, parisienne d’adoption trahie par son charmant accent indéfinissable (Anais est née au Zimbabwe) et dont les créations poétiques d’inspiration florales ne cessent de me séduire.
La pluie le dispute au soleil sur Paris en ce mardi 26 août, la ville encore calme bruisse des événements à venir, et moi, agenda vierge et crayons taillés, je suis fin prête pour la rentrée. Et vous ???
Bonjour Sylvie,
Bonne et sympathique analyse de la rentrée !!! beaucoup de plaisir à vous lire.
Très bonne rentrée, donc et à bientôt !
Martine
Merci Martine, je passerai vous voir bientôt, je vais être souvent dans votre quartier en septembre !
Parmi tous ces joyaux de rentrée, je note qu’un nouveau roman d’Emmanuel Carrère est toujours pour moi la chronique d’un bonheur annoncé et forcément un bijou à conserver parmi mes trésors!
Merci Sylvie, tout ça me donne envie de rentrer!
Welcome back M’ame Flo !